Flameout

2020-11-16
4 min de lecture
Featured Image

Sorti le 4 décembre 2020, Flameout assume pleinement un virage de la trance vers la techno, déjà amorcé avec Metamorphosis.

Après avoir raconté l’histoire, ce nouvel album cathartique témoigne plus du besoin d’exprimer sans retenue la solitude et la rancœur, mais aussi la joie d’être sorti de l’enfer, en explorant librement des tempos plus rapides et des sonorités plus dures comme l’acid techno ou la dark psytrance.

Depression

120 BPM

Quand tout espoir semble perdu.

Dubstep lancinant, rejoint par des sons aigus qui ajoutent à la pesanteur du morceau. Le break en milieu de track ne fait que renvoyer sur le même thème accablant, symbolique de la lassitude ressentie par le narrateur.

Idées noires

190 BPM

En psychiatrie on parle d’idées noires. Les gens normaux parlent d’envie suicidaire.

Un techno-dubstep et un hard-techno qui se répondent l’un à l’autre, évoquant le dialogue ambivalent entre désir d’en finir et appel à l’aide.

Always look on the bright side of life

140 BPM

Rien n’est jamais perdu, l’espoir persiste, même lorsqu’on est crucifié. Le titre fait bien entendu référence au film des Monty Python “La vie de Brian”.

Un morceau dynamique, presque freestyle psytrance, menée par une mélodie légère et insouciante, sur une rythmique endiablée.

Dislocated Eardrum

180 BPM

Un petit défouloir, mais attention aux oreilles si vous êtes sensibles aux sons aigus.

Sur une influence dark psytrance, une basse rapide et des bruitages plus incisifs montent lentement par vagues successives vers un état quasi hypnotique.

Acid Hangover

120 BPM

Vous vous rappelez les années 90 ? J’étais trop jeune pour aller en teuf, mais je collectionnais les compilations Sound of Acid Core et Illegal Techno. Toute une époque…

Introduction TB-303 comme il se doit, le son est vite étoffé de sonorités plus modernes. Le thème est manipulé au filtre passe-bas, selon la grande tradition acid techno pour donner un morceau puissant et pétillant à la fois.

No point

140 BPM

L’énergie ne suffit pas toujours à redonner du sens.

On reste dans l’acid, presque comme une suite à Acid Hangover, mais après une intro plus techno, on bascule sur des sons triturés au filtre passe-bas avec résonance, toujours dans la lignée acid techno. Le rythme, qui reste quasiment seul à la fin du morceau, évoque une sorte de fuite en avant absurde.

Prescription Drugs

160 BPM

Quand les molécules prennent le relais.

Changement de style. Un morceau un peu halluciné sous l’effet de drogues délivrées sur ordonnance qui suggère, via un rythme soutenu et des sonorités s’entremêlant joyeusement, comment la chimie amène une forme de soulagement artificiel.

Then man discovered Bass

140 BPM

Redresser la tête et sentir sa force.

Il y avait la musique. Puis la musique électronique. Enfin est arrivée la Bass Music. Avec ses basses profondes et des nappes sonores qui s’enchaînent harmonieusement, le morceau évoque un homme qui se relève pour reprendre la route.

Unborn

160 BPM

S’accrocher à la vie.

Entre un rythme évoquant explicitement les battements de cœur d’un fœtus, et des sonorités liquides un peu mystérieuses, ce morceau laisse planer le doute entre force de vie et renoncement.

Snow Crash

180 BPM

C’est quand que ça s’arrête ?

Le tempo s’accélère, les sonorités affluent comme autant de flocons de souvenirs et de nouveaux élans mais c’est encore une terre brûlée qui attend son heure sous la neige.

Boredom

160 BPM

Aussi contre-intuitif que cela paraisse, l’ennui est un terreau fécond.

Une mise en musique volontairement sobre d’extraits d’une conférence TED sur le besoin d’ennui pour stimuler la créativité, et la façon dont les smartphones nous en privent.

Fuck you

170 BPM

C’est clair, va te faire f**tre.

Ce morceau fait écho à “I still hate you” de l’album Metamorphosis. Les sons puissants et sombres expriment clairement du rejet mais la basse obsédante laisse apparaître toute l’ambigüité que peut encore contenir la haine.

Radiation

180 BPM

Comme après un accident nucléaire, la vie reprend malgré tout.

Ce petit jeu sur des sonorités un peu crachottantes, qui peuvent rappeler le crépitement d’un compteur Geiger, apporte une forme de réponse rythmique et sonore au tout premier morceau de l’album : sous la dépression, quelque chose irradie encore.